Le quartier Saint-Michel à Lescar (Béarn) présente un cas assez exemplaire et complexe de continuité dans l’occupation du sol: uilla et campement pastoral d’époque romaine, chapelles et nécropole utilisées depuis le haut Moyen-Âge jusqu’à l’époque moderne, motte médiévale et sa basse-cour, traces cadastrales reliable à des “defens” attestés par la toponymie (devèsas), documentation d’archive permettant de dé nir l’étendue d’une seigneurie médiévale et moderne. L’enjeu est ici de valider ou non une relation entre ces éléments. L’hypothèse d’une certaine continuité entre le domaine antique et la seigneurie médiévale peut-elle être envisagée? La position de ces installations en marge de la terrasse du Pont-Long, espace traditionnellement consacré au stationnement des troupeaux montagnards transhumants peut-leur donner un sens particulier?