Le vicus d’Eburomagus (Bram, Aude), traversé par deux voies antiques sécantes dont la voie d’Aquitaine, ne semble pas être occupé avant la seconde moitié du IIe s . av. J.-C. En périphérie sud-est de la commune, quatre fossés délimitant un enclos trapézoïdal de 1715 m2 ont été comblés par une grande quantité de mobilier tardo-républicain. L’étude de ce mobilier a permis de déterminer qu’il s’agit bien d’un site rural où l’engouement pour les nouveautés italiques est limité, excepté pour la consommation du vin.
Le site des « Portes de Bram », par sa position au bord de la voie d’Aquitaine, à la périphérie de la statio d’Eburomagus, est un élément important quant à la compréhension des transformations territoriales et économiques des IIe/Ier s. av. n. è. Il se trouve dans un secteur rattachable au domaine toulousain et sous l’in uence italique, qui sera à son apogée avec le développement des ateliers de présigillées.