Le renouvellement récent de la documentation funéraire dans la campagne autour de Nîmes, grâce au développement de l’archéologie préventive, permet de discuter des changements culturels et sociaux de la société volque arécomique au cours des IIe et Ier s. av. n. è. Les tombes, dispersées dans la campagne, le long des voies et à distance des habitats, semblent pouvoir être attribuées, pour la plupart d’entre elles, à une élite locale qui se développe au cours du IIe s. et s’af rme à travers des pratiques funéraires ostentatoires au début de la période romaine. Cette élite guerrière qui contrôle des domaines ruraux et béné cie de l’essor économique et politique de Nîmes, ne semble pas remise en cause par les changements institutionnels et les évènements du Ier s. av. n. è. – période au cours de laquelle elle reste, pour l’essentiel, attachée à ses usages funéraires. De fait, la romanisation du rituel ne se produit pas avant l’époque augustéenne.