En Gaule Narbonnaise, comme d’ailleurs en Tarraconaise (Tremoleda 2000), l’une des interrogations qui revient le plus fréquemment dans les recherches consacrées à l’économie domaniale antique du Haut-Empire est celle des ateliers de potiers et de leurs liens avec les réseaux d’établissements ruraux. La question est rendue complexe par la rareté des inscriptions et estampilles susceptibles de nous renseigner sur l’identité des potiers et/ou des propriétaires de domaines et d’oficines. Depuis une quinzaine d’années, les recherches que nous menons dans la moyenne vallée de l’Hérault ont cependant permis de réunir sur ce sujet une abondante documentation qui permet de nuancer quelque peu ce constat pessimiste. Bien des questions restent encore posées mais la mise en perspective, au sein d’un territoire de faible étendue, de l’ensemble de ces éléments montre, nous le verrons, une grande diversité de situation. Nous nous proposons ici d’examiner cette problématique à partir de trois dossiers , celui de St-Bézard, villa en cours de fouille depuis 2005, de Contours, atelier fouillé en 2004 et de Soumaltre, ferme- auberge fouillée en 1999 et récemment publiée.